Laos

Casqués et avec nos gilets de sauvetage sur le dos, nous avons pris place dans ce qu'ils appellent ici un speed boat. C'est une petite barque à fond plat propulsée par un moteur aussi puissant que bruyant ; l'hélice elle, se trouve 5 mètres derrière au bout de l'axe. En plus du pilote, il y avait avec nous quatre Laotiens, des bagages et des marchandises pour dix. A 9h30 nous avons largué les amarres et nous avons commencé notre descente sur le Mékong. Le bateau filait à 50 ou 60 kilomètres heure et nous entendions le moteur hurler derrière nous. Le pilote était un as, il dirigeait sa barque au milieu des rapides et des récifs que nous rencontrions parfois, il connaissait toutes les trajectoires, savait quand couper le moteur et sauter par-dessus les sillons d'embarcations plus grosses. Par moment nous sentions le bateau vibrer sur les vaguelettes, à la limite de s'envoler. Le paysage était vraiment grandiose. Le Mékong qui était très bas en cette saison, se faufilait entre des collines et des montagnes boisées ou passait au pied de falaises de plus d'une centaine de mètres ; il était quelques fois si large et si calme que l'on avait l'impression de traverser un lac. Les rives étaient couvertes de bancs de sable et dix ou quinze mètres plus haut était la lisière de la forêt. Parfois il y avait un petit village de pêcheurs ou de cultivateurs, des buffles qui passaient sur les rives. Nous étions assis à même le fond, appuyés contre une petite planche avec les jambes repliées ; après une heure de navigation, la position devenait franchement inconfortable et c'est avec plaisir que nous nous arrêtions pour faire tamponner nos passeports aux postes de contrôle ou pour manger. A l'étape de midi, nous avons fait halte dans un relais. C'était un petit restaurant flottant arrimé au rivage. C'était plein de dineurs et de gens qui attendaient le départ de leurs bateaux. Après une soupe, un bref repos, nous sommes repartis. En tout, nous avons mis 6 heures pour rejoindre la gare fluviale de Luang Prabang. De là, nous avons pris un tuk-tuk qui nous a déposé devant le Rama hôtel.

à suivre...

© eddy